Insertion des jeunes en milieu rural : Nlobessé, pôle de développement grâce aux jeunes agriculteurs
- Billong Louis Pierre
- 16 déc. 2015
- 2 min de lecture
Situé à 18 km de l’arrondissement de Meyomessala dans le Sud,

le village Nlobessé doit désormais sa notoriété à la présence de jeunes cacaoculteurs dynamiques. Beaucoup de choses ont évolué dans le village Nlobessé depuis 2006, année d’arrivée des tout-premiers jeunes agriculteurs sur le site du Programme d’appui à l’installation des jeunes agriculteurs (PAIJA) dans la région du Sud.Jusqu’en 2007, il n’y avait qu’une case en bois de plusieurs compartiments, abritant une quinzaine de jeunes venus des voisinages et même d’un peu plus loin. La vie était dure. Il fallait avoir un moral de fer pour accepter de rester dans ce cadre hostile.Progrès remarquableLa visite du même site en cette fin d’année 2012 indique que le village est parti pour progresser au fil des années. Certains des pionniers de l’année 2006 habitent déjà leurs maisons construites par le PAIJA. Et quelles maisons ! Elles feraient des envieux à Yaoundé et à Douala.
Construites en matériaux définitifs, elles sont spacieuses avec une salle de séjour et 3 pièces dont un magasin. Les propriétaires mettent tout en œuvre pour maintenir leur éclat.Le village des jeunes agriculteurs de Nlobessé est un signe incontestable qu’on est là dans un pôle de développement en puissance. Et les chantiers se poursuivent avec 9 nouvelles maisons dont les fondations sortent de terre. La présence de l’électricité a apporté un plus dans le confort des jeunes qui ont pour certains des appareils de musique et d’autres des téléviseurs. Certains ont acheté leurs motos grâce aux recettes engrangées dans la vente des produits agricoles. Ils nourrissent de grands projets qu’ils comptent financer avec les ventes du cacao.Le progrès dans les activités agricoles est remarquable à l’œil. Dans la cour des maisons, des bacs de fermentation du cacao, des claies de séchage et une grande pépinière à l’entrée du village sont des signes de la vitalité de cette économie.
Initialement, le projet envisageait pour chaque jeune 5 ha de cacaoyers, 5 ha de cultures vivrières, 5 ha de palmiers à huile. En attendant la matérialisation complète de ces promesses, les premiers venus font plusieurs cultures sur 5 hectares : cacao, banane, plantain, concombre, tomate, patate. Toutes ces cultures procurent des revenus aux producteurs et une bonne partie des vivres est destinée à l’alimentation familiale. Mais le cacao reste la culture principale sur laquelle les jeunes paysans espèrent gagner beaucoup d’argent. A voir avec quels soins ces cacaoculteurs gèrent leurs exploitations, fermentent et sèchent leurs fèves, il n’est pas exclu que le cacao de Nlobessé devienne une référence sur le marché et fasse gagner des galons au cacao camerounais. Pour peu que le ministère de l’agriculture et du développement rural prenne ce programme et ce site avec plus de sérieux, Nlobessé peut devenir un lieu où organiser des voyages d’échanges pour conditionner les jeunes qui veulent renter au village.
Source : La voix du paysan.
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